• Le Tiktaalik roseae (tiktaalik signifie « grand poisson des basses eaux », en langue inuktitut) est un poisson osseux de la classe de sarcoptérygiens qui ressemble superficiellement à un croisement entre un "poisson" et un alligator.

    À côté d'attributs primitifs (plésiomorphes selon le vocabulaire de la cladistique) des poissons osseux (écailles, nageoires pectorale et pelvienne munis de rayons), les robustes nageoires pectorales de Tiktaalik étaient plus proches des membres des tétrapodes car elles étaient rigidifiées par un squelette osseux articulé, ce qui lui permettait de déplacer son corps d'environ deux mètres dans les lagunes. Ces caractéristiques anatomiques en font un des plus ancien parents connus des tétrapodes (comme Acanthostega). Il est d'ailleurs plus proche des tétrapodes que Panderichthys.

    Le Tiktaalik a vécu il y a environ 375 million d'années. Les paléontologues ont montré que comme Panderichthys, qui a vécu il y a environ 380 millions d'années, Tiktaalik montre une mosaïque de caractères primitifs des "poisson" et dérivés des tétrapodes comme l'Acanthostega et l'Ichthyostega, qui ont vécu il y a environ 365 millions d'années. Neil Shubin l'a même qualifié de fishapod, contraction de fish (poisson) et tétrapode, dû à ce croisement entre un poisson et un tétrapode.

    Description

    Tiktaalik nous renseigne sur l'évolution des premiers tétrapodes qui étaient encore aquatiques. Contrairement aux nombreux fossiles qui le précédent, les nageoires du Tiktaalik avaient des poignets et des doigts, ce qui prouve qu'elles supportaient le poids de l'animal et donc qu'il se déplaçait sur le sol. Une étude plus précise des jointures démontre que le Tiktaalik ne marchait probablement pas, mais qu'il pouvait se soulever.

    Les os des nageoires pectorales montrent de larges surfaces de muscles, suggérant que les nageoires étaient à la fois musclées et à la fois elles pouvaient fléchir comme l'articulation du poignet. Ces caractéristiques similaires à un poignet devaient se développer, si ce n'est grâce aux excursions sur terre, alors comme une adaptation efficace pour immobiliser la créature au fond de l'eau et résister ainsi aux forts courants.

    Une cage thoracique plus robuste est aussi une caractéristique chez le Tiktaalik, elle a été très utile à l'animal pour supporter son corps, s'il s'est en effet aventuré hors de l'eau. Il manquait chez le Tiktaalik une caractéristique que la plupart des "poissons" possèdent - plaques osseuses recouvrant les ouïes et qui restreignent le mouvement latéral de la tête. Cela signifie que le Tiktaalik est pour l'instant le tout premier sarcoptérygien avec un cou, qui lui aurait donné la possibilité de chasser ses proies sur terre ou dans l'eau.

    Les orifices d'aération sur le sommet de la tête suggèrent que l'animal possédait des poumons primitifs aussi bien que des branchies. Ces poumons auraient été utiles dans les eaux peu profondes, où la température plus élevée aurait baissé le niveau d'oxygène. Ce développement peut avoir conduit à l'évolution d'une cage thoracique plus robuste, une caractéristique clé de l'évolution chez les tétrapodes.

    Le Tiktaalik est une mosaïque de traits primitifs et dérivés, les informations anatomiques qu'il nous donne sur l'évolution des tétrapodes sont donc du même type de celles que nous apporte Archéoptéryx sur les oiseaux

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  • Liopleurodon Ferox

    Le Liopleurodon (« dents à face lisse ») est une espèce de pliosaure, de grands reptiles marins carnivores qui vivaient du milieu à la fin du Jurassique (il y a de 160 millions à 155 millions d'années). Le plus grand et le plus connu est le Liopleurodon ferox, identifié pour la première fois par H.E Sauvage en 1873.

    Description

    Quatre puissantes nageoires suggèrent que Liopleurodon était un nageur rapide. Ce déplacement spécifique à 4 nageoires a apparemment disparu avec l'extinction du liopleurodon. Des études de son crâne ont révélé qu'il pouvait analyser l'eau avec ses narines pour détecter d'où venaient certaines odeurs. Liopleurodon était omnivore et il est peu probable qu'il ait eu des prédateurs.On pense que ce géant monstre marin chassait seul.

    Les fossiles de la créature ont été trouvés surtout en Allemagne et au Royaume-Uni quand l'Europe était couverte par une grande mer.

    Controverse sur sa taille

    Sa taille maximum est assez controversée. La plupart des fossiles de Liopleurodon ferox semblent indiquer qu'il pouvait atteindre de 7 à 10 m de long ; cependant, comme avec Kronosaurus, un autre pliosaure, il y a une incertitude sur la validité des reconstructions actuelles. Les preuves fossiles de Grande-Bretagne indiquent qu'il existerait des pliosaures contemporains de plus grande taille (15 m et plus), mais les fossiles sont trop fragmentaires pour déterminer s'ils appartenaient au Liopleurodon ou à d'autres espèces.

    En 2002 la découverte d'un très grand pliosaure au Mexique a été annoncée. Ce qui fut appelé le 'monstre d'Aramberri' était prudemment estimé comme faisant 15 m de long avec la possibilité qu'il pouvait s'agir d'un jeune spécimen. Ce spécimen fut apparemment tué par un pliosaure de taille bien supérieure, excédant sans doute les 25 m selon le paléontologue à l'origine de la découverte.

    Dans un documentaire de la BBC, Sur la terre des dinosaures, la taille du liopleurodon était estimée à 25 mètres de long et son poids à 150 tonnes. Cette estimation repose cependant sur des restes isolés et très fragmentaires. Ces dimensions colossales sont donc théoriques mais incertaines.

    Des pliosaures ont pu atteindre des tailles titanesques et sont souvent assimilés au Liopleurodon bien que scientifiquement ils n'appartiennent pas à cette espèce. Cependant, la popularité de ce reptile marin a fait que cette/ces espèces inconnues est couramment désignées comme étant un Liopleurodon. Il s'agit donc peut-être du plus grand prédateur marin jamais identifié.


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  • Ambulocetus (« la baleine qui marche ») est considéré comme un ancêtre des Cétacés modernes, ayant vécu au début de l'Éocène, il y a ~50 Ma.<script type=text/javascript> //<![CDATA[ if (window.showTocToggle) { var tocShowText = "afficher"; var tocHideText = "masquer"; showTocToggle(); } //]]> </script>

    Aspect physique

    Ambulocetus mesurait trois mètres de long et ressemblait un peu à une version mammalienne du crocodile. Il n'avait plus d'oreille externe, repérant ses proies grâce aux vibrations transmises par l'eau ou par le sol.

    Mode de vie

    Selon les apparences, Ambulocetus avait le même mode de vie que le crocodile actuel, attendant que sa proie se manifeste, tapi dans l'ombre ou sous l'eau. Des analyses isotopiques de l'oxygène effectuées sur ses dents montrent qu'il pouvait vivre autant dans l'eau douce (lagunes) que dans l'eau salée (en mer).

    C'est une espèce intermédiaire entre des animaux terrestres comme Pakicetus et des espèces totalement aquatiques telles que Basilosaurus. Il pouvait donc aussi bien marcher sur la terre ferme que nager dans l'eau, même si ses pattes arrières étaient mieux adaptées à la nage qu'à la marche. Pour nager, Ambulocetus devait très certainement onduler son dos verticalement à la manière des loutres et des baleines.

    Ambulocetus est considéré comme un ancêtre des baleines actuelles, partageant avec elles les mêmes adaptations sous-marines : adaptation nasale, même structure des oreilles, dents semblables à celles des cétacés...


    Remarque: Ambulocetus Natans veut dire litérallement: baleine qui marche et nage

    Répartition

    Les fossiles des Ambulocetus ont été découverts au Pakistan par l'anthropologiste Johannes Thewissen.

    Ambulocetus occupait les zones côtières pakistanaises du Téthys pendant l'Éocène. A cette époque, le Pakistan actuel était une région côtière bordant cette antique mer.


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  •  Dorudon atrox

    Le Dorudon est une espèce de baleine préhistorique de l'Eocène qui vivait entre -45 et -36 millions d'années, dans l'actuel Amérique du Nord et en Égypte.

    L'appellation Dorudon, qui signifie dent harpon, vient du fait que cet animal était carnivore.

    Il pouvait mesurer jusqu'à 5 mètres de longueur et vivait en groupe.

    Un proche cousin de ce dernier, le Basilosaurus (également baleine préhistorique) se nourrissait de Dorudons.

    Le premier squelette de Dorudon a été découvert en 1906 en Égypte ; il fut néanmoins pris pour un jeune Basilosaurus.


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  • Les anaspida, ou anaspides sont un groupe de vertébrés fossiles du silurien inférieur (-410 to -430 MA). Leur corps mince et allongé ainsi que l'absence de bouclier céphalique massif les distinguent des autres ostracodermes et ont parfois conduit à les rapprocher des lamproies. Leur tête est recouverte de petites plaques osseuses et leur de longues écailles disposées en chevron. Les anaspides vivaient dans des environnement marins côtiers. Ils sont rarement retrouvés à l'état de fossiles articulés, probablement à cause de la fragilité de leur squelette en comparaison de ceux des autres ostracodermes. Les spécimens les mieux préservés proviennent de gisements siluriens de Norvège ou d'Ecosse. Certains specimens tardifs ont été décrits au dévonien supérieur, il y a 370 MA.

    Caractéristiques

    La principale synapomorphie des anaspides est la présence d'une large épine tri-radiée postérieurement aux fentes branchiales. Ils sont également caractérisée par leur queue fortement hypocerque, ce qui signifie que le lobe contenant la notochorde est fortement orienté vers le bas. La longueur de leurs feuillets natatoires varie: il est long chez les formes les plus anciennes (e.g. Pharyngolepis) et tend à se raccourcir chez les formes récentes (e.g. Rhyncholepis ).

    Position phylogénétique

    Les anaspides ont souvent été rapproché des lamproies à cause de leur narine, ou orifice naso-hypophysaire, unique s'ouvrant sur la face ventrale de la tête mais également de leur queue hypocerque et de l'abaissement postérieur de leurs ouvertures branchiales. Cependant, l'ensemble des caractéristiques associées à ce rapprochement pourrait être des caractères ancestraux (plésiomorphies) des vertébrés car ils ont été observés indépendamment chez différents ostracodermes. Des travaux récent ont cependant montré que les structures cellulaires associées à la calcification de leur squelette étaient similaires à celles observées chez les lamproies, ce qui pourrait remettre à l'ordre du jour une association entre les lamproies et les anaspides.


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