• Le mégalodon (Carcharodon megalodon puis Procarcharodon megalodon puis Carcharocles megalodon et maintenant Megaselachus megalodon) — Carcharodon signifiant « dents aiguisées » et megalodon « aux grandes dents » — était un requin qui peuplait les océans il y a 16 millions d'années et s'est éteint il y a 1,6 million d'années. Il est considéré comme étant le plus redoutable poisson superprédateur de tous les temps et peut-être le plus grand carnassier qui ait jamais vécu.Certains mesurer jusqu'a 35 metres meme 40 metres.

    Physiologie

    Megalodon avec un requin blanc et un humain

    Le mégalodon est principalement connu grâce aux dents et vertèbres fossilisées que l'on a retrouvées. Il s'agit, au même titre que les requins modernes, d'un poisson cartilagineux, c’est-à-dire dont le squelette est constitué de cartilage et non pas d'os, ce qui explique pourquoi peu de squelettes fossilisés ont été retrouvés. Cependant, les grandes dents du mégalodon ont traversé les âges, et s'avèrent similaires en de nombreux points à celles du grand requin blanc. Elles mesuraient jusqu'à 20,3 centimètres pour les plus longues jamais trouvées et étaient plus larges qu'une paume de main. De récentes études ont suggéré que le mégalodon était un proche parent du grand requin blanc actuel, cependant, un nombre croissant de chercheurs conteste cette proche parenté, et voit dans les similarités dentaires le fruit d'une évolution convergente. Néanmoins, ce sont des extrapolations entre la taille des dents de mégalodons et celles de requins modernes qui ont permis d'évaluer les caractéristiques de ce superprédateur. La taille de ce requin est depuis toujours un sujet de débat mais voici les extrapolations les plus récentes.

    La première reconstitution de mâchoire de mégalodon date de 1909 au Museum d'Histoire naturelle de New York. Le professeur Bashford Dean avait monté un modèle mesurant 2,70 m de hauteur et 1,80 m de large, sur des dents de 12 cm. Le propriétaire était censé mesurer 24 mètres mais on sait aujourd'hui que la mâchoire est incorrecte car fondée sur une mauvaise connaissance du ratio entre les dents et la longueur du corps. Dans les années 1980 et début 90, plusieurs scientifiques ont ramené la taille du mégalodon à 13 et 12 mètres de long.

    Mais en 1996, le paléontologue Mike Gottfried et son équipe ont procédé à une nouvelle étude, basée sur une dent antérieure de la mâchoire supérieure de 16,5 cm. En calculant le ratio exact avec les dents du grand requin blanc, ils sont parvenus à une longueur de 15,90 mètres pour le propriétaire de cette dent. Par ailleurs, l'aspect massif des dents du mégalodon et la forme de toute la denture disponible, des dents de la mâchoire supérieure aux plus petites latérales, ainsi que l'étude des rares vertèbres retrouvées leur ont permis d'afficher un aspect plus précis de l'animal. Selon ces considérations, le mégalodon était beaucoup plus massif en proportion que le grand requin blanc, pesant près de 50 tonnes pour un animal de 15 mètres. Son corps était plus musclé, ses mâchoires étaient plus larges à cause de l'absence des deux dents latérales légèrement atrophiées que le requin blanc possède. Son museau plus trapu, ses nageoires pectorales plus développées. Son nombre de vertèbres aurait aussi été plus élevé. Le mégalodon possédait l'allure d'un gigantesque Carcharodon carcharias « bodybuildé ». Mais depuis, de nouvelles dents ont été retrouvées et elles attestent de tailles encore supérieures. Le collectionneur renommé Vito Bertucci, ayant étudié les dents de requins fossiles pendant plus de 20 années, avait retrouvé en 2002 une dent latérale de plus de 18 cm, les plus grandes dents étant celles sur la mâchoire supérieure. Bertucci était d'ailleurs à l'origine de la plus grande reconstruction de mâchoire au monde ; mesurant 3 m de hauteur et 3,30 m de large, elle contient 182 dents, dont les plus grandes dépassaient 18 cm. Le propriétaire de cette mâchoire était estimé avoir mesuré plus de 22 mètres pour Bertucci. Cela dit cette estimation n'est pas reconnue par nombre de scientifiques actuels.

    Le spécialiste des requins Cliff Jeremiah a quant à lui établi d'autres calculs et est parvenu à une estimation de plus de 18 mètres pour un adulte. Récemment, une dent de plus de 22,5 cm a été retrouvée en Amérique du Sud. Selon la méthode la plus répandue chez les paléontologues selon laquelle 2,5 cm de dent en longueur correspondent à 3 mètres de requin, il se peut que le propriétaire de cette dent ait avoisiné 27 mètres de longueur. Quoi qu'il en soit, un mégalodon de 18 à 20 mètres, avec les proportions et l'aspect établi par les dernières recherches, devait peser autour de 70 à 80 tonnes (en partant du spécimen de Mike Gottfried mesurant 15 mètres pour 50 tonnes). C'est largement supérieur aux dimensions des plus grands cachalots et reptiles marins connus du mésozoïque. Il fut sans conteste parmi les plus grands prédateurs ayant régné dans les océans et probablement le plus redoutable. Cependant, étant donné qu'aucune preuve absolue n'existe à propos de ces estimations, il vaut mieux rester prudent en ce qui concerne les tailles énormes suggérées.

    Machoire constituée d'un fossile de Carcharodon megalodon

    Le mégalodon semble avoir possédé une mâchoire à la force incroyable. Une équipe de paléontologues australiens dirigée par le docteur Stephen Wroe, a mené une série d'étude sur ordinateur pour connaitre la puissance exercée par le grand requin blanc et son cousin préhistorique le mégalodon. Il apparaît que là où Carcharodon carcharias possède une morsure 2 tonnes de pression, la morsure du mégalodon aurait été 6 à 10 fois supérieure, soit entre 12 et 20 tonnes de puissance, suffisant pour arracher une nageoire ou broyer une cage thoracique d'une baleine de taille moyenne. Le mégalodon posséderait ainsi la plus puissante morsure du règne animal. De nos jours, la plus puissante morsure du règne animal appartient à l'alligator du Mississippi, suivi par les crocodiles, l'orque et enfin le grand requin blanc.

    Avec un ratio masse/métabolisme similaire à celui du grand requin blanc, un grand mégalodon aurait eu besoin de manger environ un cinquantième de sa masse en nourriture par jour. Eu égard à la chaîne alimentaire existant à son époque, le régime alimentaire du mégalodon devait se constituer principalement de baleines de tailles moyennes, de gros poissons, de pinnipèdes et de siréniens.

    Une dent du M. megalodon à côté de celle d'un des plus grands prédateurs terrestres, le Carcharodontosaurus

    Classification taxonomique

    Il existe des désaccords sur la manière dont le mégalodon devrait être classé en taxonomie :

    • la vision ancienne (qui a la préférence des biologistes marins) est que le mégalodon devrait être classé dans le genre Carcharodon, avec le grand requin blanc, ce qui a été à l'origine d'un débat sur le fait que le mégalodon soit un ancêtre direct du Grand requin blanc ou alors que les deux espèces partagent un ancêtre commun.
    • vers 1995, un nouveau genre, Carcharocles, a été proposé pour classer le mégalodon. Cette approche, qui a la préférence de nombreux paléontologues, considère que le mégalodon a pour ancêtres le requin-taupe géant (Otodus obliquus), ayant existé à l'Éocène, ainsi que l'ancêtre du grand requin blanc, non pas le mégalodon, mais le requin mako à grandes dents (Cosmopolitodus hastalis).

    Néanmoins, le mégalodon est classé officiellement dans le genre Megaselachus.

    Extinction

    Eu égard au fait qu'il se nourrissait principalement de baleines, une théorie considère que le Carcharodon megalodon se serait éteint lorsque les mers polaires, en se refroidissant, devinrent trop froides pour les requins et un refuge estival pour les baleines.

    D'autres explications, plus simples, suggèrent que n'importe quelle perturbation prolongée de la chaîne alimentaire est à même d'éradiquer un prédateur ayant de tels besoins métaboliques.

    L'émergence de grands cétacés prédateurs chassant en groupe tels que l'orque n'a pas contribué à l'extinction du mégalodon mais ces espèces ont pu profiter de la raréfaction du grand requin.

    Il n'y a pas d'indices émanant d'une prédation des orques sur le mégalodon. Durant le règne du requin, aucun mammifère marin carnivore n'est parvenu à le supplanter, car toutes ces espèces sont apparues après l'apparition et ont disparu après la disparition du mégalodon. Il est estimé que les orques et les grands requins pélagiques, plus petits et plus habiles pour accéder à certaines ressources de nourritures, ont remplacé le mégalodon, trop grand et trop spécialisé dans la chasse aux grandes baleines qui s'adaptèrent aux pôles. Les orques par ailleurs ont la capacité de vivre en eau glaciale.

    L'hypothèse de la survie de l'espèce

    Quelques cryptozoologistes ont suggéré que le requin aurait bien pu disparaître plus récemment, voire être encore vivant. Alors qu'il est censé s'être éteint il y a 1,6 million d'années, des dents vieilles de seulement 14 000 ans ou même 10 000 ans voire 5 000 ans ont été retrouvées et non fossilisées.

    Les éléments suivants sont avancés comme autant de preuves :

    • À la fin du XIXe siècle, le navire océanographique Challenger découvrit au fond du Pacifique des dents actuelles de requin blanc mais longues de 12,5 cm, ce qui est nettement supérieur aux 7,5 cm en moyenne chez les requins blancs que nous connaissons. Certaines de ces dents sont vieilles seulement de 10 000 ans et ne sont pas fossilisées.
    • Pierre Clostermann rapporte dans son livre Des poissons si grands (1969) un incident survenu 15 ans auparavant au large de Timor (Indonésie), et attribué à un gigantesque requin blanc : "[...] en mars 1954, le cotre australien Rachel Cohen passait en cale sèche à Adélaïde pour un carénage. 17 dents de Carcharodon carcharias ayant en moyenne 8 cm à la base et 10 cm du collet à la pointe, furent extraites de la quille en bois, juste à l'aplomb de l'arbre d'hélice tordu. Le demi-cercle décrit par l'implantation des dents et des traces avait pratiquement un mètre de rayon !" "Le capitaine Rachel Cohen se souvenait d'un choc nocturne violent lors d'une tempête au large de Timor et avait conclu à une collision avec un des nombreux troncs d'arbre flottant dans cette mer." "Les ichtyologues australiens ont attribué environ 24 m de long au possesseur d'une telle denture, attiré probablement, comme cela est très fréquent, par les reflets de l'hélice.".

    L'estimation faite sur la taille du spécimen reste relative aux connaissances de l'époque.

    • On aurait retrouvé une vertèbre d'une soixantaine de centimètres de diamètre et datant de 20 000 ans (datation au carbone 14) lors de fouilles archéologiques au Mée-sur-Seine, France.
    • Des dents de mégalodon vieilles d`environ 5 000 ans ont été trouvées au large de la côte Victoria il y a quelques années.
    • Le biologiste marin en:David George Stead a mentionné plusieurs observations de requins blancs de grande taille dans les eaux australiennes : "En mai 1939, au cours de discussions dans la presse de Sydney au sujet de la taille des requins, le capitaine J. S. Elkington du Queensland m'écrivit pour me parler d'une observation qu'il fit en 1894 d'un grand requin au large de Townsville Breakwater. (Je puis mentionner que le capitaine Elkington a passé une partie considérable de sa vie au service de la mer, et a toujours été un observateur avisé de la nature.) Il disait que pendant que la chaloupe de 35 pieds [10,5 m] dans laquelle il était se trouvait à l'arrêt durant une demi-heure, ce requin resta à dix pieds [3 m] de la chaloupe, lui donnant l'ample occasion de l'observer. "Ce n'était pas un requin pèlerin, écrivait-il, mais un vrai de type blanc ou jaunâtre, qui se projetait de quelques pieds au moins au-delà de chaque côté de la chaloupe. Cet observateur connaissait le requin pèlerin et il était sûr que celui qu'il avait vu était le grand requin blanc."

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  • Le grand requin blanc (Carcharodon carcharias) est un des plus grands poissons prédateurs vivant actuellement dans les océans. Il est le seul représentant actuel du genre Carcharodon, certains taxonomistes y classent en effet également le gigantesque requin fossile appelé Carcharodon megalodon mais cela fait débat au sein de la communauté scientifique et C. carcharias n'est toutefois pas considéré comme étant le descendant direct du Megalodon.

    Le grand requin blanc mesure en moyenne de 4,00 à 6,00 m de long. Les mâles sont plus petits que les femelles, à 8-10 ans, âge de leur maturité sexuelle, ils atteignent 4 à 5 m alors que les femelles sont matures plus tard, entre 12 et 18 ans et mesurent alors 4 à 6 m. La taille du plus grand spécimen jamais pêché a été l'objet d'un grand nombre de débats, de conjectures et de fausses informations. Pendant des décennies, le livre Guinness des records, ainsi que les travaux de nombreux ichthyologues, présentaient deux spécimens comme les plus grands jamais capturés : l'un de 11 m capturé dans les eaux sud australiennes près de Port Fairy dans les années 1870, et l'un de 11,30 m capturé au Nouveau-Brunswick, Canada dans les années 1930. Richard Ellis et John E. McCosker, dans leur livre The Great White Shark (1991), dédient un chapitre entier à ce sujet.Ils concluent que le plus grand spécimen jamais capturé et mesuré correctement devait faire 6,40 m (mesuré à plat sur le sol et non suspendu à un filin) pour 3 220 kg. Il a été pêché à Cuba en 1945. Le requin blanc de 7,13 m, capturé en 1987 à Malte, ne devait mesurer d'après les experts que 5,50 m.

    Concernant les records non vérifiés de plus de 10 mètres, Richard Ellis et John E. McCosker doutent de la fiabilité des mesures, notant qu'elles étaient trop importantes en les comparant aux très grands requins blancs avérés que l'on a pu répertorier. Le soit-disant requin blanc de 11,30 m pêché à New-Brunswick (Canada) a été mal identifié car il s'agissait d'un requin pèlerin, ayant un corps de forme similaire au requin blanc. La question du requin blanc de 11 m de Port Fairy dans les eaux australiennes a été réglée dans les années 1970, lorsque J.E. Reynolds a examiné les mâchoires du requin et a conclu qu'il ne faisait que 5 m de long. Il a suggéré qu'une erreur avait été commise dans l'enregistrement original en 1870.

    Pour conclure, la taille maximale est estimée à 7,5 m de long tout au plus, par des spécialistes comme l'italien Alessandro de Maddalena. Les grands requins blancs de plus de 6 mètres sont extrêmement rares.

    À l'heure actuelle, l'un des plus grands specimens de requin blanc est une femelle surnommée « Schatzi », vivant dans les eaux de Hawaï. Sa taille est estimée à environ 6,50 m.

    Le poids du grand requin blanc mâle varie entre 680 kg et 1100 kilos. Celui de la femelle est compris entre 1000 et 1900 kilos. Ellis et McCosker écrivent en ce qui concerne le poids des requins blancs et conclu qu'ils peuvent peser jusqu'à 2 tonnes, mais note également que le plus lourd pesé scientifiquement, pesait 2,2 tonnes

    Il possède un museau conique assez long. Ses dents, tranchantes comme des lames de rasoir, sont plates, triangulaires, dentelées et peuvent mesurer 76 mm de long en maximum (60 mm dépassant des « gencives »). S'il advient qu'une dent tombe, une autre de la rangée arrière (ses mâchoires impressionnantes sont pourvues de quatre à six rangées), qui est inclinée vers l'intérieur, s'avance vers l'avant de la mâchoire pour prendre sa place. Seules les deux premières rangées sont fonctionnelles. Les mâchoires du grand requin blanc sont impressionnantes. Elles mesurent 90 cm de large pour un spécimen de 6 mètres (à noté qu'il s'agit de la largeur totale, la largeur de la bouche sur un requin vivant de 6 m est de 60 cm.).

    Le grand requin blanc doit son nom à la couleur blanche de sa face ventrale, contrastant avec la couleur grise de sa face dorsale.

    Les fentes branchiales, très longues, n'encerclent pas la tête. Elles précèdent les nageoires pectorales falciformes bien développées, ainsi que des fossettes précaudales et de fortes carènes caudales, caractéristiques des Lamnidae. La nageoire caudale est courte, presque symétrique en forme de croissant. Son espérance de vie est évalué entre 23 et 60 ans. Il possède entre 44 et 52 dents.

    Le grand requin blanc a une ouïe et un odorat très sensibles. Il est capable de sentir une goutte de sang dans plus de 4,6 millions de litres d'eau et d'entendre une proie à 1km de distance. De plus, sous le museau, des récepteurs sensibles aux champs magnétiques lui permettent de détecter bruits et vibrations de basses fréquences à plusieurs centaines de mètres. Ce sont les ampoules de Lorenzini. Elles lui permettent, entre autres, de détecter des animaux en détresse. Il faut également savoir que le grand expert du grand requin blanc, Andre Hartmann (1ier homme à nager et toucher le grand prédateur hors d'une cage) a découvert qu'en touchant ces ampoules, le requin devient quasiment inoffensif et se laisse dérivé pendant quelques secondes le ventre à la surface. Il a aussi une vue supérieure à l'être humain. En effet le grand blanc possède une vue supérieur aux hommes mais sa vue de prés reste mauvaise c'est pour cela que parfois une proie trés proche de lui peut lui échapper, il ne l'a percoit pas desuite. En revanche de loin sa vue est parfaite avec une grande précision.

    Contrairement à d'autres requin le grand requin blanc n'a pas de paupières. C'est pourquoi il roule ses yeux en arrière lors d'une attaque.

    Habitat

    Aire de distribution de Carcharodon carcharias.

    L'habitat du grand requin blanc est principalement côtier dans les eaux tempérées, mais il a aussi été observé en zones épipélagiques dans l'océan. C'est un amateur des eaux peu profondes, mais un spécimen a cependant été pêché sur une longue ligne de 1 280 m. Il aime toutefois évoluer dans plus de 30 m de fond, ce qui explique, en partie, pourquoi il y a plus d'attaques de ce requin sur les côtes où l'on atteint très vite des grandes profondeurs. Il possède une faculté d'adaptation aux températures très importantes. Il peut réguler la température de son corps jusqu'à 20 °C au-dessus de la température ambiante, ce qui explique sa présence dans des eaux parfois relativement froides.

    On trouve le grand requin blanc dans toutes les mers tempérées du globe et parfois même dans les mers tropicales, suivant probablement les migrations des baleines qui viennent y mettre bas. Il est particulièrement présent en Australie, en Afrique du Sud, et en Californie ainsi que dans les Caraïbes. Le grand requin blanc est également présent dans l'océan Pacifique, notamment au large des côtes hawaiiennes, du Japon aux Philippines, de la Nouvelle-Calédonie à la Nouvelle-Zélande. Il a même été observé au large des côtes d'Alaska. Il a apparemment été éradiqué en Mer Méditerranée, conséquence directe de l'intensification du trafic commercial entre l'Europe et l'Afrique du nord dont la pollution engendrée perturbait son habitat (Rapport février 2008 de Greenpeace).

    Il se déplace le plus souvent seul ou en couple, mais jamais en colonie. S'il arrive d'observer un même spécimen plusieurs années de suite dans les mêmes eaux, la territorialité n'a jamais pu être démontrée. En revanche, il semblerait que les animaux les plus grands effectuent parfois de très longs trajets. En 2005, un grand requin blanc femelle, qui a été doté d'un capteur de localisation, a traversé, aller-retour, l'océan Indien, du Cap (Afrique du Sud) jusqu'aux côtes méridionales d'Australie. Soit un périple de près de 10 000 km en moins de neuf mois. Une autre a effectué la traversée de l'île du sud de la Nouvelle-Zélande à la Grande barrière de corail. Les raisons de telles traversées demeurent encore très mystérieuses car il n'y a pas de lien avec la migration des grands cétacés.

    Reproduction

    Son cycle de reproduction est assez méconnu. On estime que le mâle atteint sa maturité sexuelle à 10 ans. Il est ovovivipare : les œufs se développent et éclosent dans l'utérus de la femelle, avec cannibalisme utérin (comme les autres lamnidés). Le temps de gestation n’est pas encore connu, il est estimée entre 12 à 18 mois. Les jeunes grands blancs, à la naissance, mesurent entre 1,09 et 1,60 m et sont déjà des prédateurs capables de survivre. Ils se reproduisent au printemps.

    Alimentation

    Le grand requin blanc se situe au sommet de la chaîne alimentaire dans les océans. Du fait de sa taille, de son métabolisme et de ses capacités physiques exceptionnelles, il n'a que très peu de concurrents, hormis l'orque, qui n'est cependant pas un poisson comme le requin mais un mammifère. Il mange de tout, y compris les autres requins, les tortues, les dauphins, les mammifères et les oiseaux marins. Les jeunes se nourrissent exclusivement de poissons. À noter que les grands requins blancs de la région du Cap ont adopté une technique de chasse unique en son genre. Pour surprendre une otarie, le requin se met à l'affût près du fond et, après avoir repéré une proie qui s'agite en surface, s'élance comme une torpille (sa vitesse est telle qu'il bondit hors de l'eau) pour la percuter, gueule grande ouverte, et la happer en retombant (un grand requin blanc est capable d'avaler un phoque entier en une seule bouchée). L'attaque est évidemment fatale pour la proie. Les scientifiques ont désigné cette forme d'attaque auparavant méconnue sous le nom anglais de breaching, ce qui veut dire « créer une brèche ».

    Il ne fait pas partie des espèces de requins qui attaquent souvent les hommes car la plupart des attaques se situent sous les tropiques alors que le grand requin blanc y est rarissime. Sa réputation de mangeur d'hommes est totalement exagérée car on ne recense que quelques dizaines de cas mortels lors des cinquante dernières années. Statistiquement, il y a des millions de fois plus de probabilités d'être tué dans un accident de voiture, de se noyer, d'être foudroyé ou de mourir d'une piqûre d'abeille que de se faire attaquer par un grand requin blanc. Et ce, même dans les régions où il est commun.

    C'est, avant tout, un chasseur spécialisé dans la chasse des phoques et otaries, même s'il sait se montrer opportuniste (pas autant que le requin tigre). Les rares cas d'attaque sur l'homme sont plus considérés comme des « accidents », en majorité sur des surfeurs ou véliplanchistes, une forme ovoïde battant des « nageoires » à la surface et rappelant à ce prédateur sa proie favorite. Il faut savoir que son attaque se décompose en plusieurs phases : d'abord le « coup de dents » qui va saigner la proie, le grand requin blanc n'avalant pas des quartiers de viande d'une grosse proie du premier coup. Puis, lorsque la proie est inerte, commence alors l'alimentation à proprement parler. Les attaques contre l'homme se terminent dans la majorité des cas après le coup de dents. En effet, lors de la morsure, des récepteurs situés dans la gueule « goûtent » la proie, ce qui permet au requin de savoir si celle-ci est suffisamment riche en graisse. L'homme n'apporte assez de graisse pour le requin ; le squale ne reconnaissant pas le goût de sa proie l'abandonne, et les rares cas mortels résultent de l'hémorragie (artère ou membre sectionnés). Il est évident que la pression exercée par la mâchoire (plus de cinquante centimètres de diamètre) et les dents coupantes comme des lames de rasoir laissent un résultat impressionnant, souvent désastreux, sur un corps humain. En outre, la pression exercée par la mâchoire est d'environ une tonne par centimètre carré, ce qui confère au grand requin blanc la mâchoire la plus puissante du règne animal.

    La couleur du dos de l'animal varie du gris-noir (Afrique du Sud, Australie, Californie) au marron clair pour la Méditerranée, où l'on a observé un comportement alimentaire différent, peut-être une adaptation alimentaire au milieu méditerranéen : des chasses de thons, de marlins, un comportement plus opportuniste et tourné vers les grands poissons plutôt que les mammifères marins devenus rares dans cette région. Comme lui, d'ailleurs.

    Ce qui a généré sa crainte viscérale est avant tout sa taille par rapport à l'homme et sa méconnaissance. Et pourtant, le grand requin blanc, contrairement à tous les préjugés le concernant, a souvent une attitude prudente vis-à-vis de l'homme. Des plongeurs du monde entier se sont fait approcher par ce grand squale sans pour autant que celui-ci ne montre des signes d'agressivité. Le Great White a aussi démontré une certaine intelligence par rapport aux autres requins. Il est le seul squale à sortir la tête hors de l'eau pour observer son environnement extérieur. Certaines expériences scientifiques ont démontré qu'il était aussi capable d'apprendre des tours, à l'instar des dauphins et orques, pour obtenir du poisson. D'autres scientifiques ont réussi l'exploit de nager avec des grands requins blancs sans cage de protection, voire de s'accrocher à son aileron dorsal. Le spécialiste André Hartmann s'est même permis de « caresser » le museau de grands blancs, mettant les squales en état d'immobilité tonique.

    Ce requin recèle encore beaucoup de surprises. S'il venait à disparaître, cela entraînerait de nombreux problèmes au sein de l'écosystème des océans dont les conséquences seraient désastreuses.

    Les attaques

    Les attaques de requins sur l'homme sont exceptionnelles. Toutes espèces confondues, on ne recense pas plus de 80 cas par an dans le monde entier, dont moins de 5 mortelles. Les raisons conduisant à une attaque ne sont pas toutes connues ou bien définies ; le manque de données fait qu'il est délicat d'en déduire des statistiques fiables. Le comportement en milieu naturel des requins est également mal connu (et peu étudié) ; tout ceci contribue à ce qu'il n'y ait pas de systématique en la matière.

    Classification des attaques

    On distingue deux catégories d'attaque :

    • attaque provoquée,
    • attaque non provoquée.

    La différence est fondamentale car bon nombre d'accidents avec des requins sont des attaques provoquées et pourraient être évitées par une meilleure connaissance du comportement de ces animaux et par respect de quelques règles de bon sens.

    Attaque provoquée

    Dans ce cas de figure c'est le comportement de l'homme qui entraîne l'attaque du requin, on peut en particulier citer :

    • pêcher un requin,
    • pêcher en apnée des poissons en présence de requins,
    • énerver un requin par de gestes brusques.

    Attaque non provoquée

    Il s'agit d'une attaque dont la raison n'est pas imputable directement à un acte de la part de la victime. Néanmoins certains facteurs peuvent favoriser une attaque non provoquée.

    Les États-Unis et plus particulièrement la Floride, sont l'un des lieux où, statistiquement, il y a le plus d'attaques de requins. Ce fait est à mettre sur le compte du nombre important de baigneurs et de la proximité des squales, qui augmente d'autant la probabilité d'une rencontre, et donc le risque d'une attaque. Il y a également le fait que cette région, ainsi que quelques autres, font l'objet d'une surveillance et d'un suivi particulièrement minutieux, contrairement à d'autres où les attaques ne sont pas répertoriées.

    Facteurs pouvant favoriser une rencontre avec un requin

    Avant qu'une attaque ne puisse se produire, il faut qu'il y ait une rencontre entre un homme et un requin. Or, comme les ressources de poissons pélagiques s'épuisent dans les océans, les requins ont tendance à se rapprocher des côtes pour trouver de la nourriture. Dans le même temps les activités nautiques se développent et sont plus accessibles donc le nombre de personnes pouvant potentiellement être en contact avec des requins augmente - même si la population mondiale de ces derniers tend à diminuer. Toutefois, certains lieux présentent des caractéristiques qui augmentent la probabilité d'une rencontre avec un requin ; on peut en particulier citer :

    Les récifs externes (tombants) et les passes, qui sont un des lieux de chasse favoris des requins ; c'est également ici que se forment les vagues qui intéressent les surfeurs. On peut aussi citer les eaux turbides que l'on trouve dans les ports, les estuaires à proximité des complexes agroalimentaires qui rejettent leur déchets dans la mer ou encore les eaux troubles du littoral après le passage d'une tempête.

    Par ailleurs, les requins étant plutôt des chasseurs nocturnes, mieux vaut éviter de se baigner au crépuscule. Le « pic » des attaques est, selon certaines études, plutôt situé entre 14 et 18 h. Ce qui n'a rien de surprenant puisque ce sont les heures pendant lesquelles il y a un maximum de personnes présentes dans l'eau.

    Une rencontre n'implique pas une attaque ; beaucoup de baigneurs ont côtoyé des requins sans s'en apercevoir et sans autre conséquence.


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  • Les poissons-lanternes ou Myctophidés (Myctophidae, du grec mykter, "nez" et ophis, "serpent") forment une famille de poissons vivant dans la zone aphotique des océans. Ils sont appelés ainsi du fait de leur remarquable aptitude à la bioluminescence. Les poissons lanternes représentent à eux seuls 90% de la biomasse des profondeurs abyssales.

    Les Myctophidés, l'une des deux familles de l'ordre des Myctophiformes, sont représentés par 246 espèces dans 33 genres.

    Genres

    • Benthosema
    • Bolinichthys
    • Centrobranchus
    • Ceratoscopelus
    • Diaphus
    • Diogenichthys
    • Electrona
    • Gonichthys
    • Gymnoscopelus
    • Hintonia
    • Hygophum
    • Idiolychnus
    • Krefftichthys
    • Lampadena
    • Lampanyctodes
    • Lampanyctus
    • Lampichthys
    • Lepidophanes
    • Lobianchia
    • Loweina
    • Metelectrona
    • Myctophum
    • Nannobrachium
    • Notolychnus
    • Notoscopelus
    • Parvilux
    • Protomyctophum
    • Scopelopsis
    • Stenobrachius
    • Symbolophorus
    • Taaningichthys
    • Tarletonbeania
    • Triphoturus

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  • Basilosaurus était un cétacé archaïque et carnivore de 18 à 21 m de longueur pour un poids estimé de 60 tonnes à l'âge adulte. Il est considéré comme un ancêtre des baleines modernes. Il a vécu entre -45 et -36 millions d'années, vers la fin de l'Éocène, et possédait encore deux petites nageoires postérieures, héritées d'un ancêtre terrestre ; qui devaient désormais participer principalement à l'accouplement.

    Basilosaurus était un carnivore chassant les cétacés ou les poissons d'une taille jugée suffisante pour son repas, soit l'équivalent d'un dauphin.

    La femelle Basilosaurus était en gestation sur une période estimée à 6 mois, et ne donnait certainement naissance qu'à un seul petit à la fois. Il est possible qu'elle ait pu, en cas de sous-alimentation, provoquer un avortement pour accroître ses propres chances de survie.

    Le petit était probablement éduqué à la chasse par sa mère, comportement commun à tous les cétacés.

    Leur faible taux de rejet d'excréments a longtemps passionné les paléontologues du monde entier.


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  • Les ammonites (Ammonoidea) forment une sous-classe éteinte des mollusques céphalopodes et ayant vécu au cours du Paléozoïque jusqu'au Mésozoïque. Ils se caractérisaient par une coquille univalve plus ou moins enroulée dont seule la dernière loge était occupée par l'animal. Leurs fossiles sont considérés comme d'excellents marqueurs chronologiques.


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